Jacques Desruisseaux vit et travaille à Lennoxville en Estrie.
Depuis trente ans l’artiste propose une démarche qui est avant tout un regard sur le changement ; la vie qui bouge, qui est tout sauf stagnante ; mais qui est aussi, en relief, multiforme et profonde. L’art se vit comme le reflet de la mouvance sociale.
Détenteur d’un baccalauréat en arts visuels de l’Université Laval, Jacques Desruisseaux a présenté plusieurs expositions solos et collectives. Il a réalisé des résidences d’artistes dans des pays comme la Belgique, la Hollande, la Hongrie et l’Islande. Il a obtenu à plusieurs reprises des bourses de création du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ), de Wallonie-Bruxelles et de la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC). Il a réalisé des œuvres d’intégration à l’architecture en Estrie, en Montérégie et à Québec. Une de ses sculptures fait partie de la collection du Musée national des beaux-arts du Québec.
Son œuvre : « Espace habité »
Pour la création de ce projet in situ, une variété de matériaux provenant du site sont mis en commun de façon à former des assemblages spontanés en relation au lieu.
Ces assemblages donnent lieu à des agglomérations libres où des formes pleines et vides s’accumulent en continu d’une construction à l’autre, traçant un processus qui relève autant de la sculpture que de l’expression de l’espace. Le langage du sculpteur devient un amalgame entre le façonnage manuel, la récupération et la cueillette, dans un échange et un recueillement avec la nature.
Les branches de saules, les bûches et les pierres par exemple, donnent lieu à de nouvelles formes de vie ; animales, végétales ou simplement des volumes géométriques.
Entre souplesse, géométrie et formes agitées, les configurations que procurent les éléments donnent lieu à des formes qui semblent danser dans cet environnement forestier.
Crédit photos : Véronique Moisan